Courrier à  l'AFP (Agence France-Presse)

Lettre envoyée à l'AFP au sujet de l'affaire "kinésiologie", encore une de ces histoires bien orchestrées pour imposer à la société une seule manière de voir le monde. Nous savons que l'AFP règne sur le monde de l'information, comme nous l'avons vu de façon éclatante dans l'affaire Néo-Phare, où tous les journaux sans exception répétaient inlassablement le même article de l'AFP. Aucune contre-information n'est venue étayer ce paysage monotone... Et l'histoire maintenant se répète avec la kinésiologie, comme avec la psychothérapie et toute alternative dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la spiritualité, et finalement dans tous les domaines de la vie sociale.

A Frédéric GAULIER, de l'AFP

3 juin 2005

 

Monsieur

Votre article "Décès d'un enfant malnutri: les parents kinésiologues critiquent la médecine" évoque le contexte d'une campagne menée en France depuis une vingtaine d'années par une politique de "lutte anti-sectes", rebaptisée récemment "lutte contre les dérives sectaires".

Cette campagne est à ce point victorieuse aujourd'hui qu'il peut vous sembler surprenant que ses fondements, buts et moyens, puissent être remis en cause.

C'est pourtant l'objet du CICNS.

Nous agissons avant tout à partir du constat qu'il existe des victimes de ce malheureux consensus politique et médiatique. Chaque jour en France, les droits de l'homme sont bafoués. Des citoyens se voient retirer la garde de leurs enfants, contraints à des choix éducatifs ou thérapeutiques qui ne sont pas les leurs, calomniés dans les médias, quand ils ne subissent pas des interventions de groupes armés comme s'ils étaient des terroristes, tout cela sur la seule présomption d'appartenance à des minorités spirituelles dont rien, à ce jour, ne prouve la dangerosité.

Comme le rapporte la MIVILUDES elle-même, rien de grave ne s'est produit depuis de nombreuses années, au strict plan judiciaire, bien qu'une surveillance accrue des mouvements continue à se développer.

Et si le danger supposé de ces groupes était un artifice ?

Et si le reste de l'Europe avait raison ? La France étant le seul pays à faire des sectes une préoccupation d’une telle envergure.

Et si, au lieu de diffuser les déclarations des ADFI, de la MIVILUDES et de tous les anti-sectes déclarés, les médias offraient leurs colonnes à des universitaires diplômés tels que M. Jean Baubérot, directeur d’Études (Histoire et sociologie de la laïcité), ou Mme Danielle Hervieu Léger, présidente de l’École de Hautes Études en Sciences Sociales, ou encore l'ethnologue Maurice Duval (auteur de "Un ethnologue au Mandarom"), qui expriment tous depuis des années leurs doutes quant à la légitimité de cette politique ?

Et si les minorités spirituelles stigmatisées sous le nom de sectes étaient en réalité constituées en très grande majorité de citoyens en parfaite possession de leurs facultés mentales, vivant le droit légitime à une aspiration spirituelle, sans enfreindre les lois de leurs pays ?

Nous pensons qu'il est temps que les journalistes s'ouvrent à un autre regard sur un sujet qui mérite beaucoup mieux que la répétition chronique des mêmes idées reçues.

Nous vous proposons une visite sur le site du CICNS et notamment sur notre page "l'affaire de la kinésiologie".

Nous vous recommandons aussi nos productions vidéo:

L'incroyable affaire de l'Essentiel
Interview de Maurice Duval auteur de "Un ethnologue au Mandarom"
Interview du Dr Tal Schaller, pérsécuté par la justice française
Interview de Maitre Pérollier, avocat au barreau de Marseille
Interview de Patrick Le Berre, victime de discrimination alors qu'il était employé par le le Commissariat à l'Energie Atomique en tant que chercheur.

Nous vous proposons enfin notre collaboration à toute parution visant à rétablir la pluralité de l'information sur le sujet des nouvelles spiritualités.

Merci de votre attention,

Cordialement,

L'équipe du CICNS

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