L'état est une secte
Les critères pour reconnaître une secte appliqués à l'état : Une démonstration
qui a fait ses preuves...
Note : Le cicns n'est pas en accord avec tous les propos tenus dans ce texte,
mais notre équipe a décidé de le publier parce qu'il décrit un point de vue qui nous semble devoir être pris en compte
En France, il n'y a plus de religion d'Etat depuis plus
d'un siècle. Pourtant régulièrement l'Etat se préoccupe de questions
religieuses: par exemple quand des jeunes musulmanes se rendent à leur lycée
laïc voilées selon les écrits du Coran, ou encore au travers des débats
lors des cours d'éducation civique et citoyenne.
Les sectes fournissent un nouveau prétexte à l'Etat pour intervenir dans la
vie privée, et même spirituelle des Français. Maintenant, gare à vous si
vos croyances sont estampillées "SECTE".
Le Sénat français a adopté la proposition de loi relative aux sectes jeudi
dernier. Il faut dire que le débat court en France depuis quelques années,
après les multiples drames du temple solaire (une vingtaine de morts au bas
mot), et les polémiques récurrentes sur les témoins de Jéhovah. Dernier épisode
en date, un enfant de 14 ans qui refuse une transfusion sanguine, bien
qu'atteint d'une leucémie. Son geste lui a certainement coûté la vie, mais
sa volonté a été respectée. Et l'on ne compte plus les affaires de toutes
sortes concernant des viols, des extorsions de fonds, ou encore l'exercice illégal
de la médecine. Les "sectes" les plus en vue ? Les Témoins de Jéhovah
et bien sûr l'Eglise de Scientologie. Les activités des Témoins de Jéhovah
n'ont jamais été illégales, sauf le refus du service militaire, mais qui
saurait le leur reprocher ?
Mais il y en a bien d'autres... jusqu'aux groupes catholiques respectueux de
la plus pure tradition, comme ceux de l'Eglise Saint Nicolas à Paris,
pourtant dépendante de l'Eglise Catholique elle même!
Pour bien nous convaincre de l'immense gravité du problème des
"sectes", la commission d'enquête du Parlement a avancé le chiffre
de 160.000 adeptes en France, et 100.000 sympathisants. Une quasi armée!
Bref, on voit au travers de ce petit tour d'horizon que les sectes incluent
aussi bien des groupes larges mais marginaux dans leurs modes de vie et de
culte, que des groupes dangereux, quasi-mystiques, où un gourou amène au
meutre, au suicide etc... La définition des sectes ne peut se faire par les
crimes qu'elles font commettre à leurs adeptes ou leurs dirigeants, puisqu'on
voit bien que tout l'éventail du code pénal existe déja, mais par leur
nature religieuse. En même temps, puisque les crimes et délits sont déja
couverts par la loi, pourquoi ne pas appliquer la loi ? Et maintenant, comment
va-t-on différencier ce qui est "secte" de ce qui ne l'est pas ?
Pour cela heureusement, le Parlement a apporté une réponse. Seront qualifiés
de secte les mouvements présentant un faisceau d'indices comprenant:
- la déstabilisation mentale ;
- le caractère exorbitant des exigences financières ;
- l'embrigadement des enfants ;
- le discours plus ou moins antisocial ;
- les troubles à l'ordre public ;
- l'importance des démêlés judiciaires ;
- l'éventuel détournement des circuits économiques traditionnels ;
Hormis le fait que les indices soient pour le moins difficiles à définir et
de ce fait sont sujets à toutes sortes d'interprétations, je me suis amusé
à les appliquer à l'Etat :
Déstabilisation mentale: par diffusion de fausses nouvelles: réchauffement
de la planète, peur de la vache folle, de la fièvre aphteuse, du SIDA, du chômage,
bref de tout et de rien, il me semble que l'Etat pratique à très grande échelle
la déstabilisation mentale, aidé en cela par les médias qu'il contrôle
(chaînes de télés publiques et radios, subventions à la presse).
Caractère exorbitant des charges financières: à plus de 55% de dépenses
publiques dans le PIB français, il me semble que le caractère exorbitant des
charges demandées aux Français n'est pas à prouver. Le train de vie des
principaux gourous de la secte étatique reflète d'ailleurs bien le poids de
cette charge: palaces somptueux, voyages dans toutes les destinations les plus
prisées, avantages en nature innombrables, et bien sûr revenus exceptionnels
souvent non taxés, défiscalisés habilement.
L'Education Nationale se charge quand à elle de l'embrigadement des enfants.
Cette structure tentaculaire est parfaite dans ce rôle. 99% des professeurs
sont acquis corps et âme à la gauche la plus à gauche qui soit, et ils ont
parfaitement conscience de leur place stratégique. Ils mettent donc la plus
grande attention à diffuser des versions historiques remaniées, expurgées,
triturées, afin que la vérité en cours au sein de l'Etat soit bien diffusée
dans les générations suivantes. Si cette vérité venait à changer, le
conditionnement reçu interdit toute lecture critique de la presse et les
informations reçues sont automatiquement assimilées en lieu et place de
l'ancienne vérité.
Le discours plus ou moins anti-social: que dire d'un Etat qui stigmatise en
permanence certaines catégories, comme le "patronat", ou encore les
"riches", pratique à n'en point douter un discours violemment
anti-social. Son but ? Détruire la société telle qu'elle serait si l'Etat
n'y intervenait pas: les riches sont donc honnis, comme les familles, élément
de base de toute société (hormis quelques sociétés tribales). Autoriser
l'avortement des filles de moins de 16 ans (!) sans en référer aux parents
par exemple va dans ce sens.
Les troubles à l'ordre public: quelle contradiction pour l'Etat qui devrait
être garant de l'ordre de justement se retrouver fauteur de troubles. La
politique nucléaire de l'Etat a ainsi causé des manifestations nombreuses
dans les années 70. Mais cela n'est rien. Pensez plutôt à la politique
inconséquente de construction de HLM partout en France et d'immigration
forcenée: résultat ? Délinquance, violence!
L'Etat participe aussi aux troubles à l'ordre public en apportant son soutien
aux groupes qui gênent la vie en société: grévistes de la SNCF, de la
RATP, de l'Education Nationale. Bref, l'Etat est un fauteur de trouble
permanent pour les français.
Les démêlés judiciaires de l'Etat ne sont pas à compter. Les hommes
politiques ont tous, y compris notre Président M. Chirac, des casseroles
innombrables. Certaines font plus de bruit, parce qu'elles sont portées par
des hommes dits "de droite", mais à gauche elles existent aussi. Il
n'y a qu'à se souvenir de la période faste des années 80 avec les affaires
URBA/GRACO: tout le monde a trempé, et à cette époque, le Secrétaire Général
du Parti Socialiste n'était autre que Lionel Jospin, actuel premier Ministre
et peut être futur Président!
Quand à l'Etat en tant que personne morale, les procès contre l'Etat sont
eux aussi légions. Les défaillances de l'Etat censé nous protéger ont
conduit de nombreuses personnes à se retourner contre lui. Du sang contaminé
à la vache folle, l'Etat traîne aussi ses casseroles!
Détournement des circuits économiques traditionnels: ah.... EN voilà un thème
que j'apprécie. Que fait l'Etat par ses interventions permanentes: lois, décrets,
règlements expropriations! Tout cela n'a qu'un but: détourner l'argent des
poches des citoyens (sujets), vers leurs élus (maîtres). L'Etat s'accapare
de larges parts des ressources des citoyens les laissant souvent dans une misère
qui forcément fait d'eux une clientèle toute trouvée.
Pour que l'Etat soit déclaré secte, il faudrait quelques indices supplémentaires:
que l'Etat porte atteinte physiquement aux sujets. Si l'Etat ne porte pas
atteinte à ses sujets, c'est peut être que le système de pression est déjà
assez bien réglé: pas besoin d'envoyer la police pour extorquer le salaire
d'un homme. La menace est suffisante, quand la propagande n'a pas marché. Il
faudrait aussi que l'Etat tente d'infiltrer les pouvoirs publics, mais là, on
pourrait plutôt retourner l'indice en déclarant que l'Etat tente d'infiltrer
la société civile. Et c'est déjà fait: associations subventionnées,
presse baillonnée par les subventions, économie gangrenée par les
entreprises publiques et les marchés publics.
Je crois donc pouvoir dénoncer l'Etat français comme étant une secte. Alors
pourquoi attaquer les autres sectes ? Tout simplement parce que l'Etat se
fonde sur le monopôle, le pouvoir sans partage: les sectes sont des
concurrentes... à éliminer!
Et si vous croyiez naïvement que la liberté de culte était garantie par la
Constitution ou autre, détrompez vous: "toutes les croyances sont
respectables, à condition qu'elles s'exercent dans le respect des lois de la
République" (source: texte
officiel). Tout est dit.
Alors puisqu'il faut se débarrasser des sectes, il faut bien trouver des
moyens juridiques. Et comme les victimes sont consentantes, sans quoi elles
porteraient plaintes, elles trouveraient une aide ou les articles de loi
existants permettraient d'agir, il faut inventer de nouvelles lois.
La loi précédente disait en substance que " l'abus frauduleux de l'état
d'ignorance ou de la situation de faiblesse soit d'un mineur, soit d'une
personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une
maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un
état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur, pour obliger ce
mineur ou cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont
gravement préjudiciables, est puni de trois ans d'emprisonnement et de
2.500.000 F d'amende ". Problème! Il faut rajouter à cet article de
loi que les critères de vulnérabilité soient étendus à... toute personne
en fait: les sectes recrutent aussi bien dans des milieux où les personnes
sont "aisées", cultivées, structurées etc... Le Temple Solaire en
est la cruelle démonstration: tous managers, chef d'entreprise etc... Des
notables!
En fait, l'extension de cet article permettrait de se passer du consentement
des "victimes" pour attaquer un groupe en le déclarant secte. C'est
donc la voie qu'a choisi Nicolas About, rapporteur du texte: désormais il
s'agit d'abuser "d'une personne en état de sujétion psychologique ou
physique résultant de l'exercice de pressions graves ou réitérées ou de
techniques propres à altérer son jugement". Et voilà le tour est
joué.
Sur d'autres plans, il existe aussi de nombreux services de l'Etat
susceptibles de "traquer la secte": "les services de police
et de gendarmerie, les directions régionales du travail et de l'emploi, les
directions départementales de la protection judiciaire de la jeunesse, les
inspecteurs d'académie de l'éducation nationale et de la jeunesse et des
sports...". Un exemple ? En France quelques 6000 enfants suivaient
une scolarité hors cadre, à la maison. Interdit désormais. Le fait de ne
pas inscrire l'enfant dans un établissement d'enseignement est une infraction
pénale. Si l'enfant est inscrit dans un établissement scolaire "hors
contrat", c'est à dire hors de l'autorité administrative, il faudra
subir des contrôles intempestifs pour l'établissement et des examens périodiques
pour les enfants. Les sectes ne pourront pas garder les enfants à la
maison... mais l'enseignement libre est mort.
Malgré quelques timides réactions, étouffées dans la clameur de
soulagement général du peuple menacé par les sectes, la loi est donc passée.
La liberté de penser a encore reculé en France.
Hervé
Duray est
né le 14 Juillet 1976. Il a une licence en sciences économiques puis une
formation à l’école supérieure de commerce de Grenoble. En 1995 il a
créé La Page Libérale pour débusquer la propagande médiatique et lui
opposer une vision libérale.En 2001 il a réactivé La Page Libérale après
des années d'abandon. À présent il écrit pour le Québec Libre et il
continue à faire vivre La Page Libérale.
« Les sectes fournissent un nouveau prétexte à l'Etat pour intervenir
dans la vie privée, et même spirituelle des Français. Maintenant, gare à
vous si vos croyances sont estampillées "SECTE".
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