Les minorités spirituelles...

...sont une « pathologie délicate » 

selon la secrétaire d'Etat 
aux droits des victimes auprès du Garde des Sceaux

 

Par Emile d'Albret  (juillet 2005)

 

 

Nicole Guedj, Secrétaire d’Etat aux droits des victimes auprès du Garde des Sceaux, a fait le discours d’ouverture du colloque « L’avocat face aux dérives sectaires » organisé par la MIVILUDES en juin 2004. 

 

Le ton est péremptoire et autoritaire. Ni démonstration, ni statistique, ni exemple. 

 

Le « danger sectaire » est présenté comme une évidence et les solutions les plus extrêmes sont envisagées. 

 

La création d’une «  nouvelle possibilité de dérogation au secret médical » est proposée afin que les professionnels de la santé puissent « signaler à la Justice les personnes en état de faiblesse qui seraient l’objet de sujétions psychologiques ou physiques ». Ceci, à son sens, « rendrait un véritable service aux victimes qui n’ont, bien souvent, pas la force de faire elles-mêmes cette démarche ou n’ont pas conscience d’en avoir besoin. »  

 

C’est là, semble-t-il, un problème majeur de cette politique de soutien aux victimes de sectes dont témoignent plusieurs acteurs au cours de ce même colloque : Les victimes refusent obstinément de se percevoir comme des victimes

 

Nicole Guedj dit elle-même qu’elles sont généralement consentantes à leur situation.  

 

Qu’à cela ne tienne, plutôt que de remettre en cause la réalité du préjudice subit et dont les preuves sont singulièrement absentes des exposés du colloque, on détermine que ces personnes sont des malades, des « pathologies délicates à traiter » selon les propres termes de Nicole Guedj.

 

On apprend de sa bouche que « Le Ministère de la Santé avance dans sa réflexion concernant une prise en charge, au sein des centres médico-psychologiques du service public, des personnes touchées par ces pratiques particulièrement déstructurantes. »  

 

Avant que ne s’enchaînent les actes d’une pièce où l’adepte d’une nouvelle spiritualité joue « le malade malgré lui », et l’Etat, le « médecin imaginaire », dans un vide de sens et de communication tragique, nous appelons les supposés malades à proclamer leur intégrité mentale et leur droit subséquent à vivre la spiritualité qu’ils ont choisie.  


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