Communiqué de presse du Centre d'Information et de Conseil des Nouvelles Spiritualités (CICNS)

Les frustrations et la haine seraient-elles les seules causes réelles des plaintes contre les sectes ?

Montpezat de Quercy - 28/12/2006 - 12h15 (CICNS) - Le CICNS est informé de discriminations fréquentes à l'encontre de personnes dont les choix spirituels sortent des sentiers battus. Or il s'avère le plus souvent que les rumeurs de sectes sont fondées sur des rivalités personnelles, des frustrations ou de la simple haine, sans lien réel avec l'appartenance spirituelle de la personne ou du mouvement incriminé. La " lutte contre les dérives sectaires " tient alors lieu d'exutoire commode et d'arme de destruction pratique et efficace.

Certains s'investissent dans un mouvement spirituel avec une attente affective et lui demandent de remplacer une famille absente, de combler une soif de pouvoir, de pallier une incapacité de s'adapter à un monde difficile. Mais si le groupe ne comble pas leurs attentes, il peut arriver qu'une personne se retourne contre ce groupe et lui voue une haine durable et guerrière.

De nombreux apostats ont vécu cette expérience et on peut constater que les principales figures du mouvement anti-sectes d'aujourd'hui sont passées par des groupes spirituels qu'ils préfèrent combattre plutôt que de les quitter tout à fait. Ce dernier choix serait pourtant une attitude moins immature. Les croisades antisectes qui se présentent comme des actions altruistes seraient ainsi, le plus souvent, des tentatives de compenser des frustrations personnelles.

Si deux conjoints se séparent de façon douloureuse et que l'un d'eux est membre d'un mouvement spirituel, son appartenance est trop souvent utilisée contre lui afin de tenter, par exemple, de lui retirer la garde des enfants. Le cas le plus médiatisé est celui de Nathalie Gettliffe. Entre le moment où Mme Gettliffe souhaitait " libérer ses enfants de l'emprise d'un mari membre d'une secte ", ne reculant devant aucun battage médiatique (candidature aux élections de 2007, livre) et celui où elle a reconnu son erreur devant le tribunal, le père ne semble avoir ni changé de comportement ni quitté son église. De nombreux couples inconnus du public se déchirent ainsi devant les tribunaux de France et les personnes qui nous contactent se plaignent de rumeurs et de coups bas contre lesquels elles ne peuvent rien.

Il suffit de quelques mots choisis (" secte ", " manipulation ") et de quelques diffamations dans l'air du temps pour parvenir à ses fins aujourd'hui. Des artistes se voient refuser une exposition dans une galerie au dernier moment, des amis se détournent brutalement et sans explication, une association se voit refuser la location de salles et subit des injures discriminatoires sans fondement. Cette situation scandaleuse dure depuis des années et nous recevons de nombreuses plaintes chaque semaine à ce sujet. En étudiant les cas présentés, il devient évident que la plupart d'entre eux sont produits par la frustration et la haine dont les minorités spirituelles sont devenues les boucs émissaires.

Le CICNS va porter tous les cas qui lui sont soumis au dossier de la commission d'enquête citoyenne en cours, qui contribuera à assainir ce climat délétère en France et les instincts qu'il engendre.

Contact : Service Presse du CICNS - Valérie Dole - 06 34 11 49 58 - Presse@cicns.net - http://www.cicns.net

 

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