D'une éventuelle pathologie antisecte  et d'une possible guérison de la France...

Par le CICNS  (janvier 2007)

Le CICNS, par le ton de ses articles et interviews, a finalement contribué à l’élévation du débat au sein du petit monde organisé de l’antisectarisme sur Internet.

 

Bon, ce n’était pas très difficile, le niveau était au plus bas et les attaques les plus grossières allaient bon train depuis deux décennies grâce à un sentiment répandu d’impunité qui leur a longtemps permis de se défouler sur ce sujet bouc émissaire.

 

Depuis quelques semaines, cependant, on peut noter que certains se risquent à des propos d’apparence plus « sociologique » avec la jouissance à peine cachée de chercher à se mesurer à des universitaires qui ont pris le risque de publier sur leurs blogs leur approche de la question des « sectes ».

 

Le regard du sociologue est, bien évidemment, tout à fait absent chez ces mercenaires de l’antisectarisme qui avancent avec un masque de politesse pour pouvoir mieux tirer leurs flèches venimeuses aussitôt après, la hargne de certains d’entre eux surgissant toujours un peu malgré le paravent que fournit l’interface Internet. Le but est de tout casser, ne nous y trompons pas, les vociférations quotidiennes de certains sur la toile font penser à des expressions pulsionnelles pathologiques que seul un univers comme celui des newsgroups peut tolérer.

 

Il semble y avoir une vraie haine derrière tout ça. Mais en sont-ils tous conscients ?

 

La quête du quart d’heure de célébrité planerait-elle également derrière ces efforts désespérés ?

 

La façade altruiste de leurs activités ne trompe plus grand monde (« mettre fin au totalitarisme dans le monde » ou « dire la vérité sur tel ou tel mouvement »), la « vérité » et « la fin du totalitarisme » étant, pour des personnes un peu éduquées ou même simplement intelligentes, des notions délicates à utiliser de façon si manichéenne.

 

Il y a une autre question qui reste sans réponse à ce jour : comment ce petit monde peut-il consacrer autant de temps à empoisonner l’espace d’Internet ? Ils n’ont donc pas de profession ou même de hobby dans leur existence ? Sont-ils payés pour se consacrer jour et nuit à leur entreprise de destruction ?

 

Peut-être, sans doute, confondent-ils d’ailleurs le taux de fréquentation de leurs forums-poubelles avec un vrai succès ou même l’approbation du grand public. Il est vrai que le mot « secte » est tapé des milliers de fois par jour par des internautes en mal de sensations fortes. Mais quel crédit cela donne-t-il aux pitoyables auteurs de ces diatribes enflammées et répétitives, dépourvues du moindre discernement, ou d’un quelconque respect de ce qu’ils ne comprennent pas (à peu près tout ce qui existe au-delà de leur petit univers de haine)? Aucun.

 

Nous ne pouvons pas accorder plus de valeur à leur tapage qu’il n’en a.

Nous les laissons donc à la jouissance éphémère que leur procurent ces petits passages à la radio (qu’ils doivent se repasser en boucle le soir avant de s’endormir), et de leurs sentiments d’être soutenus par les « puissants » (entendez « la poignée de députés antisectes » dont, même au sein de l’Assemblée Nationale, le crédit est assez bas).

 

De notre côté, nous n’en parlons que parce que nous déplorons évidemment que la voix dominante soit encore celle de la haine et de la malhonnêteté intellectuelle, les médias ne se fournissant guère, par paresse ou automatisme, que chez les barbares.

 

Mais nous ne désespérons pas, car nous ne sommes pas paresseux, de voir le débat continuer à s’élever et (qui sait ?) d’apporter un peu de lumière et d’apaisement aux forcenés de la chasse aux sorciers, qui doivent finalement masquer de grandes souffrances personnelles derrière de si pathétiques combats.

 

Tout le monde peut guérir de cette pandémie qui sévit en France, et la guérison sera d’autant plus profonde que nous réaliserons tout ce qui nous anime vraiment. Quand la haine est derrière la façade, il est temps de s’inquiéter pour tout le monde, ceux qui parlent comme ceux qui écoutent en confiance ou en fermant les yeux sur l’intention réelle des accusations.

 

Il y a une richesse insoupçonnée au sein des minorités spirituelles et quand le vieux décor de film d’horreur que ces excités ont construit se sera écroulé, nous verrons mieux en coulisse de quoi il s’agit. Ce moment sera un temps de tolérance et de paix retrouvées.

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